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Kenojuak Ashevak est née en 1927 dans un igloo, dans le camp Inuit de Ikirasaq sur l’île de Baffin, dans les Territoires du Nord-Ouest du Canada (aujourd’hui Nunavut). C’est l’une des figures féminines majeures de l’art inuit. Elle est décédée le 8 janvier 2013.
Kenojuak a grandi en nomade, voyageant d’un camp de chasse à l’autre sur l’île de Baffin et dans la région de Nunavik, au nord du Québec, au nord du 55e parallèle..
L’artiste a vécu dans deux mondes très différents : la culture traditionnelle inuit et la culture occidentale du XXe siècle.
Si la langue inuite ne possède pas de mots pour désigner l’art, il n’empêche que depuis la préhistoire, les Inuits ont toujours décoré leurs vêtements et sculpter des objets. Mais il faudra attendre 1949 pour que l’artiste canadien James A. Houston, ne vienne explorer des voies artistiques qui compléteraient le revenu des Inuits. Il vivra de nombreuses années chez les Inuits, il y fondera des coopératives d’art et, à la fin des années 1950, introduira la gravure dans la collectivité de Cape Dorset en initiant les Inuit aux traditions de la gravure japonaise. Houston a lui-même étudié au Japon avec Un’ichi Hiratsuka, un des grands maîtres de l’art. Depuis, l’art de la gravure inuite a connu un grand essor.
Sous l’impulsion de Houston, Kenojuak Ashevak commence à dessiner. Elle sera la première femme à participer à l’atelier de gravure de Cape Dorset. Elle commence à reproduire sur papier les appliqués en peau de phoque dont elle orne des vêtements. Elle utilisait des mines de plomb, des crayons de couleurs et des stylos feutres.
Elle a produit diverses oeuvres, représentations oniriques inspirées du chamanisme et de la faune Arctique, avec un graphisme et une esthétique très spécifique et libre, qui ont fait sa renommée.
Les oiseaux, le corbeau, le hibou et les créatures mi-homme mi-animal en sont des thèmes récurrents. Ses œuvres se développent souvent à partir d’un rayonnement de formes et de couleurs autour d’une figure centrale et symétriquement selon un axe vertical.
Près de 200 gravures ont été produites à partir de ses oeuvres.
En 1970, son oeuvre Le hibou enchanté a figuré sur les timbres-poste canadiens.
Sources :
http://www.collectionscanada.gc.ca/femmes/030001-1152-f.html
http://www.universalis.fr/encyclopedie/kenojuak-ashevak/