Extraits de l’article Les FEMMES DE RECONFORT, paru dans Ijsberg, dont nous vous recommandons la lecture :
Entre 1910 et 1945, l’Empire du soleil levant a colonisé la péninsule coréenne. En 1937, après le massacre de Nankin, les autorités japonaises ont mis en place un système d’esclavage sexuel de masse au bénéfice de leurs militaires. Le but selon le Japon : redonner un peu de respectabilité à l’institution militaire nippone. C’est ainsi que quelque 200 000 jeunes filles, Coréennes pour la plupart, mais aussi Chinoises, Malaisiennes et Philippines, ont été enrôlées de force dans les bordels militaires pour satisfaire les besoins sexuels des soldats de l’empereur Hiro Hito.
Ce n’est qu’en 2011 que le Conseil Constitutionnel coréen prend une décision historique, en reconnaissant la faute de l’État dans l’affaire de ces esclaves sexuelles.
Aujourd’hui, la société coréenne vient en aide à ces femmes, alors que le Japon continue de faire la sourde oreille, quant à la demande d’indemnités et à une reconnaissance plus officielle du drame. Pour le Japon, cette affaire est classée depuis les années 1990.
Aujourd’hui, seule une cinquantaine de ces femmes est en vie et demande au gouvernement japonais des excuses et des indemnités officielles, ainsi qu’une reconnaissance historique et juridique. Tous les mercredis midi, depuis près de dix ans, elles sont une poignée à manifester devant l’ambassade du Japon à Séoul.
En mai 2013, le maire nationaliste d’Osaka, Toru Hashimoto, expliquait sur Twitter que les « femmes de réconfort » avaient été une « nécessité ». « Quand les soldats risquent leur vie sous la mitraille, et que vous voulez leur procurer du repos quelque part, c’est clair que vous avez besoin d’un système de femmes de réconfort », déclarait crûment l’homme politique.
Lisez l’article complet et le témoignage des femmes de “réconfort” :
https://ijsbergmagazine.com/international/article/16146-femmes-reconfort-coree-japon/
30 avril 2015: A Washington, Shinzo Abe en service minimum sur l’histoire.
«Notre dernier espoir de réconciliation avec le gouvernement Abe s’est effondré quand nous avons vu qu’il ne mentionnerait pas les “femmes de réconfort”, pas même un mot», a réagi Lee Yong-soo de l’association Washington Coalition for Comfort Women Issues. Agé de 87 ans, cette ancienne victime coréenne de crimes sexuels avait été invitée par l’élu démocrate Mike Honda pour assister au discours. «Il est choquant et honteux» que Shinzo Abe «n’ait pas présenté d’excuses», a déclaré ce dernier mercredi.